Installer Compiz...

Comme on parle beaucoup de l'inclusion par défaut de Compiz-fusion dans Ubuntu 7.10, il est assez décevant de voir que ce n'est pas le cas de Kubuntu. L'explication est assez simple : KDE 4 gérera en interne le compositing, on attend donc sa sortie pour faire bien les choses. Mais ça nous ramène à Kubuntu 8.04 voire 8.10, qui ne sortira que dans un an ! Bref, si on veut profiter de tout ces effets, il faut encore bidouiller un peu.

Installer Compiz ne se fait pas tout seul, mais on peut quand même noter qu'on est encore très loin de devoir taper des kilomètres de lignes de commande : presque tout se passe dans Adept. En fait, la ligne de commande m'a été utile une seule et unique fois, pour comprendre qu'il me manquait XGL sur mon système. Moralité : tapez toujours vos commandes dans une vraie console, et non dans la fenêtre "Exécuter". Voir les messages d'erreurs, ça aide.

Une fois les bons paquets de Compiz et XGL installés, une déception m'attendait cependant : le système était devenu incroyablement lent, très loin de la fluidité de Beryl avec Kubuntu 7.04. La solution a hélas été de passer des pilotes libres aux pilotes propriétaires, procédure qui s'est cependant faite très rapidement, en quelques clics, grâce au nouveau et très pratique gestionnaire de pilotes propriétaires. Et voilà, un bureau 3D qui marche, et fluide. Je n'ai pas (encore ?) mis Compiz par défaut au démarrage, mais un simple raccourci vers la commande "Compiz --replace" permet de l'activer en quelques secondes, C'est un pour moi un très bon compromis pour tester en toute sécurité.

Compiz-fusion à la place de Beryl

Après quelques mois de fork, pendant lesquels on voyait les amateurs de stabilité soutenir Compiz, et ceux de nouveauté soutenir Beryl, les deux projets ont fusionné à nouveau. On ne revient cependant pas au point de départ, car le coeur et les plugins ont eté mieux séparés, permettant de satisfaire à la fois les amateurs de stabilité et ceux de nouveaux plugins spectaculaires.

Le passage à Kubuntu 7.10 est donc à la fois une amélioration et un retour en arrière : de nouveaux plugins, mais d'autres ont disparus, de même que certains réglages. Et les options sont toujours aussi nombreuses et pas forcément bien rangées. Il y a de quoi passer des heures à faire joujou avec toutes les possibilités des plus utiles au plus inutiles...

Le résultat

Le Cube du Bureau, avec réflexion, transparence, et roues dentées...

Le mode Exposé, permettant aussi bien d'avoir une vue d'ensemble de ses bureaux, que de déplacer une application entre eux.

Un des différents switcher d'applications, en forme d'anneau.

Le look par défaut est à mon avis plus abouti et "classe" que ce que j'avais vu avec Beryl sous 7.04, donnant une allure bien plus professionnelle à l'ensemble. Quelques petit problèmes sont cependant notables quand plusieurs plugins veulent faire la même chose. Malgré le système intégré qui avertit que l'activation d'un plug-in entraînera la désactivation d'un autre, ça ne marche pas toujours parfaitement. Si des raccourcis-claviers ne marchent pas, ou ne font pas la bonne chose, il est probable que ce soit dû à un tel conflit.

Conclusion

Le compositing sous Linux est encore jeune, mais déjà très prometteur. Son intégration par défaut dans Ubuntu a été critiqué, mais personellement, je ne peux que m'en réjouir. Le but affiché est de faire sortir le compositing du labo, pour pouvoir trier ses applications utiles de ses gadgets sans avenir. Cette stratégie me paraît parfaitement fondée : il est temps de déployer le compositing si on veut le faire progresser. Et de toute façon, comem toujours avec le libre, rien n'est obligatoire, on peut toujours le désactiver.