Mes expériences passés...

Il y a quelques années (en 2000-2001), j'ai fait une première incursion dans le monde de Linux. À l'époque c'était sous Mandrake, et j'avais déjà été séduit par cet OS. Pour la sécurité tout d'abord : le fait de pouvoir aller sur le net sans se soucier des virus et autres dangers était déjà appréciable. Pour l'organisation du système aussi : la séparation totale du système proprement dit et des fichiers de l'utilisateur était également une fonctionnalité admirable à mes yeux. Pendant une bonne période, je me suis servi exclusivement de Linux pour aller sur internet, et j'en étais très content. Mais Windows restait encore mon OS principal pour tout le reste : il y avait encore trop de logiciels important pour moi sans équivalent correct, voire sans équivalents du tout sous Linux. J'ai donc fini par renoncer, lassé de rebooter sans cesse.

Installation

Après une première tentative peu concluante avec Debian en 2005, je me suis donc remis dans le bain via Ubuntu cette année. Je ne prends pas trop de risque, en le testant non pas sur mon ordinateur principal, mais sur mon laptop. Ainsi, en cas de problème, je peux plus facilement laisser tomber, passer à autre chose, puis y revenir quand je suis plus reposé ou que j'ai une idée de solution. L'autre avantage d'avoir plusieurs PC, c'est que le problème du dual boot et donc réduit, voire nul.

Force est de constater que Linux est vraiment devenu quelque chose d'impressionnant. L'installation tout d'abord, qui se fait de façon incroyablement facile. Après un boot en mode LiveCD, je constate que ma carte graphique (ATI Radeon X600 PCIe) est supportée sans problème. Je lance donc l'installation, et elle se fait rapidement, et avec très peu de questions, ce qui me surprend favorablement. Seule l'étape du partitionnement reste encore et toujours délicate, surtout si on désire garder un Windows préexistant en dual boot.

Au premier démarrage, tout semble en place. Le serveur X se lance, le bureau KDE marche, et les pilotes les plus importants (carte graphique, touchpad, wi-fi, etc...[1]) sont reconnus automatiquement. Tout un assortiment logiciel est déjà installé, et un nombre impressionnant d'autres logiciels sont dispobibles via les dépôts Ubuntu.

Le gestionnaire de paquet

Et la grande force de Linux, de nos jours, c'est bien pour moi les gestionnaires de paquetages. Pouvoir installer et mettre à jour de façon centralisée est automatique tous ses logiciels est vraiment une killer feature. Sous Windows, ce manque se fait durement ressentir : si je met à jour dès que possible la dizaine de logiciels que j'utilise quotidiennement, il reste beaucoup d'autres logiciels que je ne n'utilise que de temps en temps et que je ne met à jour que très rarement à jour. Et la mise à jour de la distribution elle-même se fait aussi de façon étonnamment aisée.

Le gestionnaire de paquets de KDE, Adept

L'indicateur de mises à jour

Un seul défaut toutefois : la multiplication des dépôts officiels, semi-officiels ou non officiels. Il faut beaucoup googliser et lire pour s'y retrouver, et pour savoir si tel logiciel exotique est disponible, et où. La multiplication des dépôts est probablement inévitable pour des raisons plus juridiques que techniques, mais si un site tel que http://packages.ubuntu.com existait pour tous les dépôts signalés dans la doc ubuntu, ça faciliterait quand même les choses. Et ça éviterait l'erreur du débutant, de vouloir installer le logiciel via un téléchargement sur le site de l'éditeur, comme sous Windows.

Les logiciels

Question choix des logiciels, depuis 2000-2001, ça a aussi beaucoup évolué. L'explosion du logiciel libre fait que désormais, il existe beaucoup de logiciels de qualité disponibles pour Windows et Linux, dans toutes les catégories (Firefox, Thunderbird, Filezilla, OpenOffice.org, AviDemux, Stellarium, MPlayer, The Gimp, etc...) Et quand ce n'est pas le cas, il existe des équivalents vraiment à la hauteur (K3B par exemple). Même les logiciels propriétaires gratuits ne sont pas en reste, avec par exemple Opera ou GoogleEarth. Bref, en dehors des jeux ou de besoins bien spécialisés (notamment professionnels), Linux offre tout ce qu'on peut demander, et même plus. Le passage d'un OS à l'autre est grandement facilité quand ce sont les mêmes logiciels d'un côté et de l'autre.

Quelques logiciels disponibles pour Linux et Windows

Accélération graphique matérielle et bureau 3D

Un des points noirs de Linux, ce sont les drivers graphiques, ATI comme Nvidia semblant peu soucieux de cette plateforme. C'est bien dommage, quand on voit les démos des prouesses de systèmes comme Beryl ou Compiz. Sur ma config, si le driver libre marchait bien pour la 2D, il était aux abonnés absents pour la 3D. Mes premiers essais de Beryl ont donc été très frustrants, car rien ne marchait. Il m'a donc fallu pas mal de recherches pour des tâches assez simple : 1) savoir quel pilote (libre ou propriétaire) tournait 2) Trouver quels paramètres manquaient dans mon etc/X11/xorg.conf et les ajouter sans tout casser. Mais après, tout marchait enfin ! Si le bureau 3D ne semble pas encore fini (quelques bugs avec mes arrières-plans de bureaux virtuels), la fluidité est exemplaire et augure du meilleur pour le futur, regardez donc ces quelques images :

Déformation d'une fenêtre Aperçu de toutes les fenêtres Le cube des bureaux

Conclusion

Si Windows restera probablement encore inévitable pour moi pour quelque temps, Linux a définitivement beaucoup évolué. L'offre logiciel est pléthorique et la famille Ubuntu procure des distributions particulièrement bien intégrées et faciles à vivre. J'ai encore des problèmes à résoudre (gestion de la sortie TV par exemple), mais dans l'ensemble, tout marche presque tout seul, presque mieux que sous Windows. Il est donc très probable que je ne passe jamais à Vista, et que dans quelques temps j'utilise Linux 90% du temps, tout en gardant mes vieux Windows 2000 et XP que j'utiliserai de temps à autre pour éviter quelques problèmes de compatibilité...

Notes

[1] Le lecteur de carte SD, lui ne marchait pas au début, mais depuis, le passage à Kubuntu 7.04 semble avoir réglé le problème tout seul.