Mais, hier, cette clé est apparue sur des sites bien plus visibles, en particulier digg.com, bel exemple de site "Web 2.0". Par crainte de représailles juridiques, l'article a presque aussitôt été mis hors-ligne. Mais c'était sans compter sur la réaction de miliers d'internautes devant ce qu'ils considèrent comme une forme de censure. Résultat : la page principale de digg littéralement submergée par un nombre incalculable d'articles reprenant sous une forme ou une autre cette fameuse clé. Le site fini par jeter l'éponge et d'accepter le risque juridique. Et l'invasion ne s'est pas arrêté là : elle s'est très vite étendue à bien d'autres sites web.

Ce genre de phénomène n'est pas une nouveauté sur le net, et a même un nom : l'effet Streisand. Si on interdit quelque chose, elle n'en devient que plus attrayant. L'esprit de contradiction de l'être humain combiné à la puissance du net (rapidité, décentralisation) a quelque chose d'un peu effrayant.

Le problème, c'est que si ce genre de choses est devenue une évidence pour la plupart des internautes, ça ne l'est pas du tout pour un certain nombre de personnes en retard d'un bon paradigme. Et ce sont ces personnes, bien souvent à la tête de Majors ou de gouvernements, qui risquent le plus de déconvenues dans le futur proche, quand ils verront que lois et procés ne sont pas des solutions miracles. L'information, pour le pire comme pour le meilleur, est de moins en moins contrôlable. Et pas mal de choses peuvent-être résumée à de l'information : uné clé de chiffrement, un code source de logiciel, une actualité politique, une musique...

Plutôt que de chercher à contrôler l'informartion avec des méthodes obsolètes, il serait temps de passer autre chose et de se poser la vraie question : comment gérer, économiquement et politiquement, un monde ou l'information circule plus librement qu'elle ne l'a jamais fait ?

MAJ : La vague a atteint le Standblog qui présente également de façon éclatante à quel point l'attitude des défenseurs des DRM est ridicule...