Un nouvelle étape vient d'être franchie dans la lente agonie des DRM. EMI et Steve Jobs ont annoncé dans une conférence de presse qu'ils allaient lancer un service premium de téléchargement de musique numérique, sans DRM. Ces morceaux seront cependant un peu plus chers (1,29 €) que les morceaux castrés aux DRM (0,99 €) et ne les replaceront pas, mais cohabiteront avec sur une partie du catalogue.

C'est un pas décisif dans la bonne direction, mais j'espère sincèrement qu'ils ne s'arrèteront pas là. Ses morceaux seront en effet au format AAC à 256kbps, soit deux fois le bitrate des morceaux avec DRM. Progrès notable de qualité donc, mais ça reste hélas de la compression avec perte. Toute conversion vers un autre format (mp3, Vorbis, tout ce que vous voulez...) ne pourra produire qu'un fichier de seconde génération, combinant les défauts des deux formats, le premier et le deuxième.

N'est-il pas logique de vouloir avoir au moins la même qualité qu'un CD quand on achète en ligne ? L'AAC 256kbps, malgré toutes ses qualité, n'est pas l'équivalent exact d'un CD. Je ne peux donc pas faire avec tout ce que je peux faire avec un CD, ou tout du moins pas avec la même qualité.

Bien entendu, pour l'utilisateur lambda qui ne convertira jamais ou n'est pas audiophile, un AAC 256kpbs suffit largement. Mais cela ne serait pas grand chose de proposer du FLAC (ou autre format sans perte) en plus. Les audiophiles et les geeks seraient en effet comblés, et en tant que lead users, seraient sans doute à l'origine d'un ''buzz" positif pour cette initiative.