Le projet de loi DADVSI, comme je l'ai déjà dit, en l'état actuel, n'est absolument pas adapté aux enjeux actuels de sauvegarde de la culture et des créateurs. Il met en outre gravement en danger le Logiciel Libre (explication et vulgarisation, sur Formats Ouverts). Sans surprise, hier soir, pour son passage à l'Assemblée Nationale, un grand nombre de citoyens impliqués a donc suivi le débat, via la chaine parlementaire, en particulier grace au streaming. L'ampleur de cet intérêt peut être appréhendé avec ce post record de PC-Impact, dépassant presque les 3000 commentaires, le pic de fréquentation de PC-Impact en image, ou encore les réactions sur le forum de Framasoft. Dommage pour le Ministre de la Culture qui pensait faire passer en douces ses tentatives de désinformation.

Le coeur du problème, c'est que le seul souci du texte actuellement, c'est de protéger l'industrie de la culture face aux mutations technologiques. Ce qui en soit n'est pas si reprochable, ce secteur comporte beaucoup d'emplois. Mais là où il y a un couac, c'est quand la sauvegarde de cette industrie se fait au détriment du citoyen (devenu consommateur), de la culture, voire même des artistes. Mais la culture n'est pas une industrie, et une vraie réflexion sur le droit d'auteur doit se faire, comme le souligne cette interview de Jack Lang .

En voyant les expressions du Ministre de la Culture hier soir, au cours du discours de Frédéric Dutoit, il est hélas clair que le simple fait de mettre sur la table des idées n'allant dans le sens des Majors le barbe, voire l'emmerde, pour utiliser un terme peu élégant, mais plus précis. Il a lui même prouvé sa soumission à la FNAC et à Virgin en organisant ce qui peut être considéré comme de la corruption, ou pour le moins, une tentative de manipulation !

Edit : Le compte-rendu de la séance est disponible sur le site de l'Assemblée Nationale.