Il faut arrêter de se leurrer. Tous ceux qui luttent actuellement contre le piratage se contrefichent de la culture et de l'innovation. Ce sont soit les dirigeants de grosses sociétés, soit des créateurs ayant très bien réussi.

Quels sont leurs besoins ?

Les premiers, de par leur poste, ont le devoir de placer les bénéfices en premier. Se préoccuper de l'éthique ou de la sauvegarde de la culture est pour eux un luxe. Luxe qu'ils peuvent de moins en moins se payer, étant donné la situation économique actuelle, ou la moindre erreur, la moindre concession, peut mener à la chute. Quand aux créateurs, ceux qui font le plus de bruit sont tous ceux qui ont réussi et sont désormais dans une situation, assez confortable, où le système leur assure une bonne rente financière. Le succès de leurs nouvelles créations depend plus du marketing que de leur qualité. Il dépend aussi beaucoup de leur relations avec les dirigeants : s'ils se rebellent contre eux, ils savent que les dirigeants ont le pouvoir de les détruire. Ils sont donc en quelques sorte pris en otage.

Quelles sont leurs méthodes ?

Pour ces deux catégories, le système actuel de ''l'industrie de la musique' est donc un véritable cordon ombilical qui leur assure leur revenu. Pas étonnant qu'ils y tiennent. Pour eux tout est bon pour défendre leur situation. Y compris utiliser des méthodes allant à l'encontre de leurs discours publics. Les abus pratiqués par les chasseurs de pirates et autres défenseurs d'un système que beaucoup jugent obsolète sont légion, les exemples ne manquent donc pas :

Et j'en oublie certainement tout un tas...

Que faire ?

Dans ce vaste problème de la loi DADVSI, des usages "illégaux" du P2P, des logiciels libres, des DRM, de la sauvegarde de la culture, tout le monde crie haut et fort son opinion. Ce qui est normal, et bien, car on est en démocratie. Mais tout le monde n'a pas raison, et ce n'est pas forcément celui se fait le plus entendre, ou aura le plus d'argent, qui aura raison.

Les Majors vous mentent. Les artistes riches vous mentent. Leur premier souci n'est pas de protéger la culture, mais leur revenus. Avant de croire ce qu'ils avancent, demandez-vous quels sont leurs intérêts et leurs dépendances, pour pouvoir décoder leurs discours. Forgez-vous vos propres règles morales. Sinon, vous serez condamnés à être manipulé par des hypocrites de l'éthique.